- Jimmy Jean, vice-président, économiste en chef et stratège, Florence Jean-Jacobs, économiste principale, Marc Desormeaux, économiste principal et Kari Norman, économiste
Point de vue économique
Le Canada va-t-il profiter pleinement du potentiel de productivité de l’intelligence artificielle ou risquer de manquer le bateau?
13 juin 2024
- L’intelligence artificielle (IA) offre d’immenses possibilités, mais présente des risques importants. Dans ce rapport, nous évaluerons comment elle peut influencer l’économie canadienne.
- La plupart des études indiquent que plus de la moitié des emplois dans les économies avancées sont exposés à l’IA, mais il faut se méfier des prédictions de licenciements massifs et généralisés. L’IA peut créer de nouveaux métiers et de nouvelles tâches. La transition nécessitera la participation du secteur public, notamment pour le perfectionnement des travailleurs actuels et futurs.
- Les gains de productivité générés par l’IA commencent déjà à se manifester de façon anecdotique dans certains secteurs d’activité, mais il faudra probablement encore attendre quelques décennies avant de voir de tels gains se généraliser à l’échelle de la société.
- L’IA présente également un éventail de défis, de limites et de risques. Mentionnons notamment le potentiel de disparités technologiques entre les grandes et les petites entreprises, la volatilité des marchés financiers, les préoccupations en matière de cybersécurité, les menaces à l’endroit des infrastructures critiques et l’ingérence politique. La gestion de ces risques nécessitera une réflexion approfondie, jumelée à des politiques stratégiques et agiles.
- La réglementation et l’élaboration des politiques à l’ère de l’IA en sont encore à leurs débuts, mais les lois adoptées récemment par l’Union européenne pourraient servir de modèle pour d’autres pays. Le Canada ne dispose pas actuellement d’une réglementation particulière en lien avec l’IA, mais un tel cadre est présentement à l’étude à la Chambre des communes.
- Le Canada est un chef de file mondial en recherche sur l’IA, mais il accuse un retard sur bon nombre de ses pairs internationaux pour ce qui est de son adoption et de sa commercialisation.
- Il peut miser sur des talents de premier plan dans le domaine, mais son écosystème n’a pas été conçu pour l’adoption, et c’est là qu’il faut agir. Une plus grande adoption de l’IA par les autorités gouvernementales pour s’attaquer à des problématiques sociales et environnementales pourrait stimuler la création d’entreprises en démarrage et la commercialisation de solutions canadiennes dans ce secteur.
- Ultimement, pour relever les défis les plus urgents de notre monde, il sera essentiel de combiner le meilleur de l’intelligence et de la créativité humaines avec la puissance de l’IA.
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