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Randall Bartlett
Directeur principal, économie canadienne
Pas de refuge contre la hausse des coûts du logement au Canada
L’un des principaux constats du Rapport sur la politique monétaire (RPM) de la Banque du Canada (BdC) de janvier 2024 est que l’augmentation des frais de logement devrait être le principal moteur de la croissance annuelle des prix au premier semestre de 2024. Selon notre analyse, l’importante augmentation à long terme des frais de logement sera le principal moteur de l’inflation globale au Canada dans l’avenir prévisible. Le rythme soutenu de l’augmentation des frais de logement devrait être presque entièrement attribuable à la hausse des coûts de l’intérêt hypothécaire.
Pour que l’inflation totale de l’IPC revienne à la cible de 2 % de la BdC malgré l’augmentation soutenue des frais de logement, la croissance des autres composantes de l’indice devra être inférieure à celle enregistrée par le passé. La politique monétaire a l’incidence la plus directe sur les secteurs de l’économie sensibles aux taux d’intérêt. Les effets néfastes des taux d’intérêt élevés continueront de se répercuter dans l’économie et pèseront sur le marché du travail et l’activité économique en général.
Alors que l’économie canadienne connaîtra une récession au premier semestre de 2024, la faiblesse économique devrait exercer une pression à la baisse supplémentaire sur l’inflation fondamentale de l’IPC excluant le logement. Heureusement pour la BdC, les prix des aliments et de l’énergie semblent aussi évoluer dans la bonne direction.
Somme toute, même si la hausse des frais de logement devrait rester importante dans un avenir prévisible, d’autres composantes de l’IPC devraient faire contrepoids et aider à ramener l’inflation à environ 2 % d’ici la fin de 2024.
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