L’absence de signaux clairs sur l’évolution future des taux directeurs nuit aux communications de la Banque du Canada

L’amorce assez soudaine d’un resserrement monétaire au Canada au courant de l’été a soulevé un débat sur les communications de la Banque du Canada (BdC). S’il faut reconnaître que le rebond spectaculaire de l’économie canadienne représente une situation exceptionnelle qui justifiait un changement d’orientation de la politique monétaire, les derniers événements font ressortir certaines lacunes du processus de communication des autorités monétaires canadiennes. À l’instar de plusieurs autres banques centrales, la BdC devrait envisager sérieusement de commencer à publier un compte rendu détaillé des débats entourant chacune de ses rencontres de politique monétaire, plutôt que de miser sur des courts communiqués et des discours. Maintenant que les effets de la crise financière semblent de plus en plus se dissiper, la BdC devrait également mettre davantage l’accent sur le moyen terme, notamment en révélant la trajectoire des taux directeurs qui correspond au scénario économique du Rapport sur la politique monétaire (RPM).