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Finances d'entreprise

Bleuetière Marland : des idées qui permettent de se diversifier

3 avril 2023

Annie Marcoux se décrit comme « agricultrice-maraîchère-acéricultrice-restauratrice ». Ce titre coloré illustre bien la diversification qu’elle a apportée depuis qu’elle s’est jointe à la ferme familiale en 2016 et y a mené un virage agrotouristique. Parce qu’à la Bleuetière Marland, il y a bien plus que des bleuets.

La vocation de la ferme familiale évolue plusieurs fois au cours de son histoire. Les parents d’Annie y font d’abord l’élevage de veaux de lait et de bovins de boucherie. Ils intègrent progressivement la culture des bleuets pour diversifier les sources de revenus. Puis, s’ajoutent les fraises, les camerises, les framboises, le maïs sucré, les concombres, les tomates et les légumes de serre et de jardin, qui sont encore vendus aujourd’hui. 

Acquérir du savoir et des expériences

Lorsqu’Annie se tourne vers des études collégiales en sciences, lettres et arts au Cégep de Sainte-Foy, ce n’est pas avec l’intention d’assurer la relève de la ferme. Mais après quelques voyages en Australie, en Nouvelle-Zélande et en Europe pour élargir ses horizons et un baccalauréat en administration des affaires à l’Université Laval, elle rentre au bercail. C’est à ce moment qu’elle voit que ses nouvelles compétences et idées de développement s’avèrent la pièce manquante du casse-tête pour faire grandir l’entreprise familiale.

Saisir les occasions stratégiques : le virage agrotouristique

Comme premier grand projet, Annie souhaite renforcer la résilience de la Bleuetière Marland face aux caprices de la météo et aux catastrophes naturelles, des phénomènes accentués par les changements climatiques.

« L’agrotourisme permet de diversifier les services et d’assurer une certaine stabilité financière. La météo influence un peu l’achalandage, mais ça n’a rien à voir avec les conséquences d’une tempête de grêle sur les récoltes. »

- Annie Marcoux, entrepreneure, Bleuetière Marland

Deux gels printaniers en moins de trois ans le confirment : les saisons auraient été bien plus difficiles si l’entreprise s’était consacrée exclusivement à la culture de bleuets. 

Innover, un projet à la fois

On érige d’abord un kiosque agrotouristique afin d’avoir un endroit fonctionnel et attrayant où promouvoir l’autocueillette et la vente. S’ajoute ensuite un bar laitier, où les petits fruits et le sirop d’érable maison sont à l’honneur. Puis, lorsqu’Annie rencontre son conjoint, Stéphane, pour qui la pizza napolitaine n’a aucun secret, le couple a l’idée de mettre en place un comptoir gourmand.

« Le comptoir à pizza napolitaine, c’est ce qu’il nous manquait pour attirer les visiteurs à la ferme toute la journée. Là, avec l’autocueillette, le bar laitier et la possibilité de souper sur place, on devient une destination en soi où ça vaut la peine de se déplacer. »

- Annie Marcoux, entrepreneure, Bleuetière Marland

Ce que la Bleuetière Marland ne produit pas elle-même, elle se le procure auprès de fournisseurs locaux. On y sert ainsi les bières de Frampton Brasse et de la Microbrasserie de Bellechasse. En cuisine, les viandes proviennent de la Ferme Rustique et du Porc de Beaurivage, entre autres. 

Réaliser sa vision et s’appuyer sur ses intérêts

Entre la mini-ferme, les aires de jeux, la terrasse avec vue sur les champs et l’aire de pique-nique, ça fait beaucoup de projets. La destination agrotouristique s’est bâtie progressivement et de façon naturelle, appuyée par des plans d’affaires solides préparés avec l’aide de la Financière agricole du Québec pour obtenir du financement chez Desjardins.

Le plus grand défi : trouver le temps nécessaire, alors que les journées à la ferme sont déjà bien remplies. La famille conçoit ses projets pendant la saison hivernale et procède à la construction au printemps, en fonction des forces et des aptitudes de chacun.

« Se diversifier et offrir d’autres services, ça ne doit pas se faire en pensant juste à augmenter ses profits. Ça demande beaucoup de temps et d’effort, donc il faut aller chercher quelque chose de plus qui nous intéresse et qui peut devenir connexe à l’agriculture. »

- Annie Marcoux, entrepreneure, Bleuetière Marland

 

Annie Marcoux ne cache pas de plan quinquennal hautement détaillé dans son tiroir. Elle voit davantage la croissance de l’entreprise familiale comme un projet d’amélioration continue. Être à l’affût des tendances, donner vie à de nouvelles idées, demeurer attrayante : il n’en faut pas plus pour que la Bleuetière Marland poursuive sa belle histoire.

Conseil

Préparer sa stratégie de croissance

Plusieurs entreprises, tous secteurs confondus, visent la croissance. Afin de se donner les moyens de ses ambitions et de proposer une offre de service complète, diversifiée et de qualité à vos clients, il faut savoir gérer le rythme de croissance de votre entreprise.

Pour parer à toute éventualité, anticiper les risques et avoir une vision à long terme, n’hésitez pas à discuter de vos projets de croissance avec votre conseiller ou votre conseillère.